NOYADE ET QUASI NOYADE

La noyade constitue un danger potentiellement important d’asphyxie et de suffocation. Cette situation peut entraîner rapidement un arrêt respiratoire.

Il faut être particulièrement vigilants dans ces circonstances, car l’arrêt cardiaque peut survenir dans les minutes qui suivent.

Note : La noyade et la quasi-noyade sont des accidents souvent fatals et plus fréquents sur un plan d’eau.

NOYADE ET QUASI-NOYADE

La noyade se définit comme la mort résultant de la suffocation causée par l’immersion dans l’eau.

Principales causes de noyade :

  • Fatigue et épuisement lorsque la personne est dans l’eau ;
  • Perte de contrôle et immersion en eaux trop profondes ;
  • Perte de support (par exemple, lorsqu’une embarcation coule) ;
  • Rétention dans l’eau par le courant ou par des objets divers (algues, filets, etc.) ;
  • Immersion en eau froide (hypothermie) ;
  • Blessures, traumatismes ou problème médical ;
  • Accident de plongée sous-marine.

Mécanismes de la noyade

Phase 1 – Apnée 

  • Apnée avec réflexe de fermeture de la glotte étanchéifiant les voies respiratoires ;
  • Ralentissement de la fréquence cardiaque ;
  • Augmentation de la pression artérielle suivie d’une baisse.

Phase 2 – Reprise du réflexe des mouvements respiratoires

  • Mouvements respiratoires responsables de la pénétration de l’eau dans les poumons ;
  • Augmentation de la fréquence cardiaque ;
  • Perte de conscience par hypoxie (peut être suivie de mouvements convulsifs).

Phase 3 – Mort apparente (de 4 à 10 minutes)

  • Arrêt respiratoire ;
  • Chute de la tension artérielle et circulation sanguine inefficace.

Phase 4 – Arrêt cardiaque

  • Réversible pour quelques minutes, suivi de l’arrêt de toute activité cardiaque ou circulatoire, aboutissant en peu de temps à des lésions irréversibles au cerveau.

On parle de « quasi-noyade » lorsque la victime survit, du moins temporairement (24 heures), à la suffocation causée par l’immersion.

Facteurs favorables à la survie en eau froide

On qualifie de « froide » l’eau dont la température est inférieure à 20 °C (68 °F). Les personnes en hypothermie qui sont submergées pendant une période allant jusqu’à une heure peuvent être encore en vie, même si leurs signes vitaux sont difficilement perceptibles au moment du sauvetage et de l’intervention.

Les éléments suivants augmentent les chances de survie des victimes de quasi-noyade en eau froide :

  • Si la personne est inconsciente, se rappeler que plus l’eau est froide, meilleures sont ses chances de survie. En fait, plus le refroidissement est rapide, meilleures sont les chances de récupération.
  • Le corps des personnes plus petites se refroidit plus rapidement, parce que leur rapport masse/surface corporelle est plus grand.
  • Plus la personne est jeune, plus elle a de chances de survivre. Les enfants ont davantage de réserves physiologiques que les adultes. Certains réflexes de protection de leurs voies aériennes sont plus efficaces et leur corps se refroidit plus rapidement.
  • Plus l’eau est propre, meilleures sont les chances de survie. Les contaminants, lorsqu’ils atteignent les poumons, peuvent provoquer des infections massives après l’immersion.
  • Plus le temps passé sous l’eau est court, plus les chances de survie sont élevées.
  • Moins la personne se débat dans l’eau, meilleures sont les chances de survie, car la perte de chaleur et d’énergie sera ainsi moins rapide.
  • Moins la personne fait d’efforts physiques avant l’immersion, plus ses réserves d’oxygène dans le sang et dans les autres tissus sont importantes.

Bien que l’âge et la taille semblent être des facteurs importants en matière de survie, notons que plusieurs adultes ont été réanimés après des immersions allant jusqu’à 40 minutes. Quelques cas d’immersions encore plus longues ont été rapportés dans les eaux chaudes du Sud et durant l’été, lorsque les risques d’hypothermie étaient faibles.