CERTIFICAT DE NON-RÉANIMATION vs PRÉPOSÉ AUX BÉNÉFICIAIRES

“Est-ce qu’un préposé aux bénéficiaires travaillant dans une résidence pour aînés doit entreprendre la réanimation d’une victime qui détient un certificat de non-réanimation ?” 

A) Non, sauf si la famille est présente et souhaite qu’elle soit réanimée
B) Non, le certificat le dispense d’entreprendre la réanimation
C) Seulement lorsqu’il n’y a pas d’infirmière ou de médecin sur place
D) Seulement s’il y a un témoin de l’arrêt cardiaque
E) Réponses A et C

La réponse:  C

L’explication de la Direction générale adjointe des services aux aînés du MSSS (ministère de la Santé et des Services sociaux):

Les deux seuls types de professionnels habilités à statuer au sujet de la pertinence de réanimer ou non une personne sont les médecins et les infirmières [NDLR: Les paramédics aussi dans certaines circonstances). Bien qu’un préposé puisse connaître la volonté du bénéficiaire, il n’a pas l’autorité pour statuer et doit donc agir en vertu de l’article 2 de la Charte des droits et libertés de la personne à l’effet que tout être humain dont la vie est en péril a droit au secours.

La règle doit aussi s’appliquer même si la volonté d’un résident a déjà été exprimée par écrit, si le document en question a été ratifié par un médecin ou si la demande du résident a fait l’objet d’un acte notarié, comme c’est parfois le cas. Dans cette perspective, il va sans dire qu’il n’est plus pertinent de faire signer un formulaire de fin de vie ni aucun autre document de ce type en résidence pour aînés.

Notez que cette règle s’applique aux résidences privées car les règles sont différentes dans les établissements du réseau de la santé tels que les CHSLD et dans les ressources intermédiaires, qui sont en quelque sorte le prolongement de l’établissement auquel elles sont liées par contrat.

Conclusion

Si, au moment où une réanimation est requise, il n’y a pas de médecins ou d’infirmières sur place (ce qui est le cas de la plupart des résidences privées pour aînés!), le préposé doit appliquer la procédure (appeler le 911, débuter les manœuvres de réanimations, utiliser le DEA, etc.) et ce, même si le bénéficiaire avait signifié par écrit sa volonté de ne pas être réanimé.

Merci à Denis St-Pierre de  Formation prévention Secours Inc.