Intervention en situation d’anaphylaxie

6.1.2. Identification de la réaction allergique sévère de type anaphylactique

Après l’approche initiale, le secouriste doit déterminer s’il est en présence d’une réaction allergique sévère de type anaphylactique.


Deux situations s’offrent au secouriste. La victime peut être connue allergique/anaphylactique ou non.

Chez la victime connue allergique

Pour déterminer si la victime est connue pour faire des réactions anaphylactiques, l’intervenant doit s’adresser à elle. Si la victime présente un niveau de conscience qui est altéré, l’intervenant doit s’adresser aux proches ou vérifier si la victime porte un bracelet médical (de type Medic Alert©).

En présence d’une personne connue pour faire des réactions allergiques de type anaphylactique, l’épinéphrine doit être administrée avec l’auto-injecteur aux premiers signes d’une réaction allergique lorsqu’il y a eu ou qu’on soupçonne qu’il y a eu contact avec un allergène. Il n’est pas nécessaire que l’allergène identifié soit celui qui dans le passé a causé la réaction anaphylactique.

Chez la victime qui n’est pas connue allergique

Comme mentionné précédemment, il est possible qu’une personne subisse une réaction anaphylactique sans réaction antérieure.

Chez une personne qui n’est pas connue pour faire des réactions anaphylactiques, l’épinéphrine peut être administrée si deux conditions sont présentes. Dans un premier temps, on doit identifier (ou fortement suspecter) l’agent causal (stimulus qui aurait pu déclencher la réaction). Le patient doit avoir été en contact avec le facteur suspecté dans les 12 heures précédant le début de la réaction. Ensuite, le secouriste doit reconnaître la présence de signes ou de symptômes d’une réaction allergique sévère de type anaphylactique.

Avec le facteur causal, une seule de ces trois présentations est suffisante pour administrer l’adrénaline :

Détresse respiratoire

  • Difficulté respiratoire visible (tirage)
  • Respiration bruyante
  • Cyanose

Défaillance circulatoire (état de choc)

  • Syncope
  • Faiblesse importante
  • Diaphorèse
  • Tachycardie (pouls rapide)
  • Altération de l’état de conscience

Angio-oedème de la langue visible

La présence d’éruption cutanée n’est pas un critère d’inclusion au protocole, elle peut être absente lors de choc anaphylactique.

Lors d’une réaction allergique sévère de type anaphylactique, il n’existe aucun critère d’exclusion à l’épinéphrine.

Si un agent causal est identifié ou fortement suspecté, et qu’une de ces situations est identifiée, l’intervenant doit administrer sans délai l’épinéphrine.

Dans certaines situations, il est possible que le secouriste ne puisse identifier le facteur causal. Néanmoins, l’environnement ou le contexte

 

REF : Extrait de : “Intervention auprès des personnes victimes de réaction allergique sévère de type anaphylactique – Guide du formateur”