Êtes-vous outillé pour sauver des vies?

SENSIBILISATION. «Je suis fière de constater que j’ai su bien réagir, et que je savais quoi faire face à une telle situation», se félicite Mireille Massé, quelques semaines après avoir aidé à sauver la vie de son ami victime d’un accident cardiorespiratoire (ACR). 

La présence, de plus en plus répandue, de défibrillateurs automatiques (DEA) dans les établissements publics rassure Mireille Massé. (Photo TC Media – Viviane Asselin)

Un événement malheureux, qui a frappé sans crier gare un habitué de la course, dans un parc où les ressources d’aide ne sont pas à portée de main. De quoi réaliser que ça peut arriver à tout le monde, peu importe l’âge et la condition physique, et qu’on n’est jamais trop prudent en matière de précautions à prendre.

Réanimation cardiorespiratoire (RCR) et premiers soins

À titre d’entraîneure certifiée canfitpro, Mireille Massé est tenue chaque année de suivre la formation RCR. Elle considérait cette règle un brin abusive, jusqu’à ce soir-là de juillet. Maintenant, elle se dit qu’on n’est jamais assez prêt pour répondre en cas de besoin. «Des fois, même les gens qui savent quoi faire figent. Mais si tu sais quoi faire, tu augmentes tes chances d’agir de la bonne façon.»

Aussi recommande-t-elle à tous de suivre les formations RCR et premiers soins, et de se rafraîchir la mémoire à l’occasion. Certes, un bon nombre d’établissements publics possèdent aujourd’hui un défibrillateur externe (DEA), offrant ainsi une longueur d’avance pour éviter le pire – encore faut-il savoir s’en servir. Mais par ailleurs, «beaucoup de gens font des activités en plein air», témoigne la responsable du Club de course de Charlesbourg. En forêt, en montagne, là où les ambulanciers mettront plus de temps à arriver, appliquer rapidement la RCR pourra faire toute la différence entre la vie et la mort.

L’insouciance, c’est bien, la vigilance, c’est mieux

«Il ne s’agit pas d’être alarmiste et de décourager toute insouciance, mais de faire en sorte que les gens aient une meilleure réaction en sachant que ça peut arriver à tout le monde.»– Mireille Massé

Il fait beau, nous prend l’envie d’aller courir, comme ce sera plaisant, cette petite heure de liberté… Attention à l’insouciance, prévient Mireille Massé, qui conseille de traîner avec soi carte d’identité, cellulaire et monnaie.

En solo, prévenir quelqu’un de ses intentions de sortie (lieu, durée prévue). En groupe, désigner une personne responsable et s’assurer d’avoir les numéros de téléphone des membres présents afin de rejoindre leurs proches en cas d’incident.

Ça commence par soi

«La santé, ce n’est pas juste l’entraînement. C’est aussi un bon sommeil, une bonne alimentation», indique Mireille Massé. C’est, en somme, s’occuper de soi et écouter son corps. «Si tu sens que quelque chose ne fonctionne pas, consulte. Même si tu es très en forme – on le voit, ça arrive de plus en plus souvent chez des jeunes gens en forme. Aujourd’hui, avec le stress, les maladies cardiovasculaires, c’est de plus en plus répandu.» Un bilan de santé annuel peut aider à avoir l’heure juste.

Québec Hebdo

Viviane

Viviane Asselin
Publié le 21 août 2016