L’HERBE À PUCE: PAS TOUCHE

L’herbe à la puce est toxique au toucher: ce n’est pas pour rien que son nom botanique est Toxicodendron!

Elle produit une huile appelée toxicodendrol ou urushiol qui provoque des démangeaisons et des éruptions cutanées allergiques par contact direct ou indirect ou par l’inhalation de fumée. L’huile est présente sur toutes les parties de la plante: feuilles, tiges, racines et même fruits. Le «contact indirect» vient surtout en caressant votre chat ou votre chien qui a frôlé la plante dans ses pérégrinations. On peut aussi «attraper l’herbe à la puce» à partir d’un outil contaminé (la tondeuse et le coupe-herbe, notamment, sont souvent sources de réactions).

 

Tout le monde n’est pas également touché par cette plante. La plupart des gens subissent des réactions cutanées désagréables, mais peu durables et sans séquelles, mais certaines personnes finissent à l’hôpital et d’autres encore (on dit 15 % de la population) n’y réagissent pas du tout. Mais même les gens apparemment immuns peuvent développer une sensibilité à force de contacts répétés, car c’est une réaction allergique. Vous ne réagirez pas nécessairement au premier toucher, mais par la suite, chaque contact additionnel empirera vos souffrances.

La réaction (démangeaison, rougeur, cloques, etc.) peut survenir de 24 heures à 7 jours après le contact et dure normalement environ une semaine, mais jusqu’à un mois pour les gens très sensibles.

On reconnaît surtout l’herbe à la puce par ses feuilles trifoliées… mais d’autres plantes aussi portent trois folioles, notamment le fraisier, le trèfle et le haricot.

Ce qui rend l’herbe à la puce difficile à reconnaître est que son feuillage est variable: il est généralement luisant, mais peut être mat et est souvent à marge lisse, mais parfois aussi à marge dentée ou lobée. Il est utile de savoir que les feuilles sont alternes, jamais opposées (une façon de le distinguer des jeunes érables à Giguère ou negundo [Acer negundo], notamment, qui ont des feuilles trifoliées très similaires à ce stade de leur vie), que les nervures sont proéminentes et que chaque foliole se termine en une pointe mince.

Les folioles peuvent présenter différentes formes. Ill.: http://www.electricant.net
La coloration automnale est intense, mais variable. Photo: http://www.poison-ivy.org

Généralement, la feuille est vert rougeâtre au printemps, vert foncé l’été et rouge, jaune ou orange flamboyant à l’automne. Les fleurs verdâtres sont insignifiantes et les baies blanc gris côtelées — produites seulement par les plantes femelles — sont surtout visibles quand les feuilles tombent. Elles peuvent être encore sur la plante au printemps, à la fonte des neiges.

Herbe à la puce de l’Ouest (Toxicodendron diversilobum) avec ses feuilles qui rappellent des feuilles de chêne. Photo: nativeplants.csuci.edu

L’herbe à la puce de l’Ouest (T. diversilobum), de la côte ouest de l’Amérique du Nord, et l’herbe à la puce de l’Atlantique (T. pubescens), du sud-est des États-Unis, sont de proches parentes et diffèrent surtout de T. radicans par leurs trois folioles qui sont presque toujours lobées, rappelant alors des feuilles de chêne. D’ailleurs, en anglais, on appelle ces plantes «poison oak» (chêne vénéneux), même si, bien sûr, elles ne sont nullement apparentées aux véritables chênes (Quercus, de la famille des Fagacées).

Voici un lien très intéressant si vous souhaitez en apprendre davantage.https://jardinierparesseux.com/2019/07/05/lherbe-a-la-puce-pas-touche/

13 mars 2020